Il faisait TROP BON !
Côté droit : le soleil.
Au milieu, toi et moi pour une balade.
Côté gauche : le brouillard et derrière le soleil.
C’est reposant hein ?
Hein dis ?
Nous sommes fin octobre 2012 et c’était DE-LI-CIEUX !
Et j’ai pensé à elle, à lui et à vous !
Petit bois flotté pour copine …
Plage et mer pour la Lily qui adore se relaxer entre midi et deux au boulot.
Je l’ai ramassé et je me suis promenée avec, sur mon chemin, dans l’arrière-pays. J’étais armée.
J’ai ramené le morceau de bois hein, pas ma Lily …. Voyons-m’en-
fin ! Quoi que ma copine serait super contente de se promener avec bibi, ma Lily hein oui, non ?
Empreinte de pa-pattes. Je n’ose imaginer la bestiole qui a laissé ses propres signatures on ma plage, peut-être mon voisin, le gros poilu de bébé chien.
Il est où le bébé ?
Sinon, j’ai trouvé cela aussi :
Une Tongue perdue à jamais, qui a été recrachée par l’océan lors de cette nuit de tempête.
Et sinon, voilà pourquoi depuis plus de trois semaines la descente principale enfin mon petit accès préféré est fermé.
Tu vas mieux comprendre, ce qui s’est déroulé ces derniers jours, avec les pluies diluviennes et les petites tempêtes de vent, tout cela causé par une bonne et belle dépression et une grande marée.
L’océan monte d’année en année. Je le sais cela fait plus de quarante ans que je la pratique cette plage. Les gens ne vont pas me faire avaler de couleuvre, je vous le dis !
Alors ce n’est pas au vieux singe qu’on va apprendre à raconter que de la daube.
Les faits sont là. L’océan grappille, d’année en année, nos côtes françaises. L’érosion avance gentiment mais surement.
L’estran se fait de plus en plus étroit.
Les dunes de sable pourtant protégées par de la flore endémique, partent en poussière. En une marée, l’océan a raviné toute nos petites dunes, en les « croquant » telle une énorme mâchoire métallique emportant tout sur son passage.
Les malheurs de l’Erika, et autres déboires climatiques, avec des tonnes de mazout déposées sur nos belles plages et les tonnes de sable qui ont été enlevés par la suite lors des nettoyages intensifs, ont contribué à cette érosion.
Ici cher lecteur, tu peux observer des bâches de textile qui sont installées pour maintenir et retenir les sols. Eh bien voilà, avec la tempête, ces textiles sont mis à nue ce matin.
Et il vaut mieux ouvrir les yeux ….
Quand tu te balades de bonne heure en ce moment, beaucoup de varech et de déchets inondent notre plage. J’ai vu de ces choses : des bouts de bois, des sacs de litron de pinard, des boutanches vides, des maillots, des godasses, enfin de tout.
Qué misère !
Mais j’en ai profité pour chercher du bois flotté pour copine. Bon, soit, comme j’en étais qu’aux prémices de ma balade matinale, je n’ai pu remonter qu’un petit morceau.
Mais promis chaque fois que je le pourrais copine, je t’en remonterai un. Comme ça ils pourront sécher tranquillement.
Cette petite tempête d’il y a quelques jours a mangé plus du mètre cinquante à certains endroits.
Même si chaque année, la commune comble ces gigantesques manques par des tonnes de sable qu’il prélève ailleurs (soit au large soit dans les profondeurs de la Loire (Merci au boulot des belles Marie-Salope*) pour déposer sur nos plages les grains qui font défaut.
As-tu vu l’ampleur des dégâts ? Ici il manque plus du mètre cinquante de sable et de graminées qui sont parties avec l’océan. En une fraction de seconde, une vague et hop tout est parti dans les abysses de l’Atlantique pour étouffer les animaux marins et la faune environnantes. Et donc nous avons deux ou trois soucis :
1- Nos plages s’érodent.
2- Nos côtes souffrent. Les végétations plantées pour retenir les dunes, souffrent ou disparaissent.
3- Pollution de nos plages. Pollution des mers et océans.
4- mort de la faune et flore terrestre et aquatique.
Je te rassure je ne milite pour personne, aucune association mais t’avoueras que ça brise le cœur de voir ce carnage. ET je n’ose imaginer ce qui se passe au large de nos côtes sous l’eau.
Pour te montrer dans le détail et la précision :
– j’aime bien chercher les poux
– je te suggère d’observer le support de la douche. La douche est retirée à la fin de la saison estivale chaque année pour d’une ne pas être vandalisée et de deuze ne pas partir emportée par les flots au large et causer des dégâts, hisse et haut !
A la vue de mon analyse et de la photo, il en fallait de peu pour que le support ne soit le prochain sur la liste.
Regardez cher lecteur, la hauteur du plot en béton vous indique le manque de sable. A savoir qu’en temps normal, le sol, ici le terrain sablonneux arrive un peu au-dessus des boulons du dernier cylindre. Alors ?
Ah, oui, je te le mets ici un peu plus gros, pour que tu puisses vraiment bien te rendre compte de la chose.
Impressionnant non ? Je vous avais prévenus !
Il y a des jours où franchement ça donne envie de pleurer.
Comme tu le devines, il manque quelques centimètres de grains de sable.
(Tu comprends pourquoi j’ai appelé mon blog : monpetitgraindesable ?)
Remarque, nous serons patients, nous attendrons sagement l’année prochaine maintenant pour nous doucher à la sortie de la plage et au pire avec les délicieuses et douces pluies automnales, nous serons rincés.
Durant les tempêtes automnales et/ou hivernales nous notons depuis quelques années que celles du printemps sont un peu plus fortes d’ailleurs et ces périodes sont propices au dessablage évident de nos belles plages.
Nos côtes et littoraux de l’Atlantique souffrent profondément. Gageons qu’à l’avenir des ingénieurs trouveront des idées pour tout protéger sans oublier qui que ce soit.
Et la plage devient alors un terrain de jeu, un parcours du combattant, enfin une vraie expédition.
Je te jure on se croirait dans le rallye des mouettes. (Quoi ? Je n’ai pas vu de gazelles ! ) J’ai bravé les différents niveaux de terrain. J’ai même failli me rompre le cou, et tu avoueras qu’un lendemain de séance d’ostéo, ça l’aurait fait moyen de remonter sur une civière à l’horizontal.
Attends, je te mets un zoom sur le trou que j’ai fait en sautant :
Le pied droit. Pied d’appel. Je me suis réceptionnée avec élégance. Heureusement que personne ne m’a vue. Enfin, si un couple de touristes, passant par-là, contemplant avec passion, la mer et les kayakistes qui surveillaient leurs paniers de crabes flottant ici et là, mais bon on s’en fout.
Ah, cher lecteur, ne rigole pas, j’ai lancé un vieux cri que j’ai puisé et ressorti du fin fond de mes tripes – je prenais une photo en même temps – dès lors, j’ai eu la sensation de sauter une corniche.
Bon ok, j’extrapole un choya mais ça m’a surpris grandement.
Du coup, quelques mouettes ont pris peur et se sont envolées.
J’ai loupé ma photo.
Ballot !
La plage devient dangereuse.
Ah ben non, en fait, je l’ai réussie ma petite photo, mais y’a plous de mouette.
Bon, et bien bon vol les copines.
Le brouillard au fond.
Puis le soleil et le ciel bleu. Oui, je sais, toi tu peux râler, tu as dû rester dans la mouise sur tes Mauges ou bien toi à Chalonnes, in the frog les filles ?
Le coquin s’est levé et j’ai pu shooter mon océan.
Attends le prochain coup, je t’envoie une photo par message sur ton portable en direct live.
Oui, je suis diabolique.
Mais qu’importe, c’est quand même beau p+%°in de m%+/*e !
Demain ?
Une paëlla faite maison au programme que vous pouvez retrouver ici même.
Bon vent ! 😉